mercredi 26 février 2014

Un matin à Libanona

Lundi.

Il est 5 heure du matin, l'heure de mon bain matinal.

Sur le chemin qui mène à la plage, chacun de mes pas font s'envoler des nuées de

papillons. Bleus, oranges, blancs c'est un tourbillon de couleur.

Au loin, quelque part entre le ciel et la mer, se détachent les voiles des pirogues à

balancier.

Sur la plage tout le monde s'active. Les hommes, torse nus, remontent les pirogues et les

rangent à l'ombre des cocotiers. "Miverina ny olombelona" (les hommes sont de retour)

crient les gamins soulagés de constater que la flotte est au complet. Les femmes, un

marmot sur le dos, sortent des cases avec une bassine en plastique à la main.

 On se groupe autour des pirogues pour trier la pêche. Marguerites, calamars, dorades,

capitaines, requins, thons frétillent encore. Pendant ce temps les gamins sont chargés de

démêler les filets, de les réparer et de les étaler sur le sable pour qu'ils sèchent. Après

un tri minutieux les femmes ont rempli leurs bassines. Bébés sur le dos, bassine sur la

tête les voici parties vendre la pêche de leur mari, suivies par une nuage bourdonnant de

mouches.

Les adolescents ne perdent pas leur temps. De l'eau jusqu'à la taille, le fils de pêche

enroulés autour de la tête (la canne à pêche est un concept abstrait ici) ils lancent leurs

lignes comme un cow-boy manie son lasso. Le fils de mon gardien, Célestin, fait preuve

d'une grande dextérité et ramène à la surface 3 jeunes espadons en l'espace de 5 minutes.

Mais le temps passe vite, le soleil est déjà haut, je dois rentrer à la maison prendre mon

petit déjeuner...

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